mardi 20 février 2018

"Ils vont tuer Robert Kennedy" de Marc DUGAIN - Roman





> Quatrième de couverture <

Un professeur d’histoire contemporaine de l’université de Colombie-Britannique est persuadé que la mort successive de ses deux parents en 1967 et 1968 est liée à l’assassinat de Robert Kennedy. Le roman déroule en parallèle l’enquête sur son père, psychiatre renommé, spécialiste de l’hypnose, qui a quitté précipitamment la France avec sa mère à la fin des années quarante pour rejoindre le Canada et le parcours de Robert Kennedy. Celui-ci s’enfonce dans la dépression après l’assassinat de son frère John, avant de se décider à reprendre le flambeau familial pour l’élection présidentielle de 1968, sachant que cela le conduit à une mort inévitable. Ces deux histoires intimement liées sont prétexte à revisiter l’histoire des États-Unis des années soixante. Contre-culture et violence politique dominent cette période pourtant porteuse d’espoir pour une génération dont on comprend comment et par qui elle a été sacrifiée. Après La malédiction d'Edgar et Avenue des Géants, Marc Dugain revient avec ce roman ambitieux à ses sujets de prédilection où se côtoient psychose paranoïaque et besoin irrépressible de vérité.


Roman très attendu de la rentrée littéraire de septembre 2017, j’avais très envie de le découvrir pour plusieurs raisons. Et c’est chose (enfin !) faite.

Tout d’abord, j’appréciais déjà l’auteur et son style d’écriture que j’avais pu découvrir par l’étonnant « La malédiction d’Edgar », évoquant la vie d’Edgar Hoover, premier directeur du FBI (le Bureau Fédéral d’Investigations américain). A l’époque, j’avais déjà dévoré ce livre.

Ensuite, parce que l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy, le 22 novembre 1963, est un épisode qui m’a marqué dès mon plus jeune âge. C’est pourquoi, j’ai vu d’innombrables reportages, films (dont le magnifique « JFK » d’Oliver Stone) et lu de multiples ouvrages. Qui ne se souvient pas d’avoir vu le court-métrage de l’exécution de JFK à Dallas, filmé par Abraham Zapruder et de l’état de choc de Jackie Kennedy dans son tailleur rose ensanglanté à l’arrière de la funèbre décapotable?

Dans le livre « Ils vont tuer Robert Kennedy », la vie des deux frères (John et Robert mais aussi du clan Kennedy) est amplement abordée à côté de la trame de fond sur ce professeur d’université qui, ayant perdu ses deux parents à un an d’intervalle dans des circonstances troubles, tente d’y apporter toute la lumière pour comprendre son histoire personnelle. Cette dernière est d’ailleurs très proche de l’Histoire avec un grand H, sans que le héros ne sache au départ vraiment la raison.

Ici encore, j’ai réellement aimé ce livre, mêlant intimement réalité et fiction. Le style d’écriture de Marc Dugain n’est incontestablement pas très fluide mais chaque phrase est essentielle dans la trame de l’histoire. Ce livre ne se lit pas forcément très vite mais n’en est que plus savoureux. L’auteur tente à sa façon de démontrer la théorie du complot qui entoure les assassinats des deux frères Kennedy et ça marche. On se prend au jeu de douter de l’histoire telle que nous la connaissons et il est souvent difficile de distinguer le vrai du faux du mythe des Kennedy.

A la fois déstabilisant mais également passionnant, j’ai vraiment aimé ce livre et n’ai été que déçue d’arriver à sa fin. Autant ce livre est éloigné des thrillers que je lis habituellement, autant je l’ai apprécié et j’espère que Marc Dugain reviendra prochainement avec un autre roman de cet acabit.

lundi 19 février 2018

"Le gardien" de Peter TERRIN - Roman



> Quatrième de couverture <

Harry et Michel vivent au sous-sol d'un immeuble de luxe dans des conditions sommaires, en tant que gardiens. Dehors, c'est sans doute la guerre nucléaire, personne ne sait. Aucun signe de vie n'est perceptible à l'extérieur mais Harry et Michel surveillent néanmoins l'immeuble avec une discipline militaire : "l'organisation" pour laquelle ils travaillent le leur demande, et ils espèrent obtenir leur mutation dans une villa en récompense de leur vigilance sans faille. Un jour, un cortège de voitures quitte l'immeuble, laissant les deux hommes dans le doute. Reste-t-il encore un habitant à protéger ? Puis un troisième gardien arrive, perturbant définitivement leur existence réglée comme une horloge et marquée jusque-là par l'ennui et l'obéissance aveugle. Le gardien échappe à tous les genres littéraires. La descente aux enfers de deux hommes dans l'atmosphère absurde d'un monde dépersonnalisé nous tient en haleine jusqu'à la dernière page, tout en nous renvoyant à nos interrogations sur la paranoïa et la violence du monde moderne. 


Autant j’étais pressée de découvrir ce livre qui m’avait fait de l’œil à la bibliothèque, autant j’ai, hélas, été déçue. Vu les quelques critiques élogieuses que j’avais lues avant de m’y plonger, j’y avais mis beaucoup d’espoirs. Toutefois, ils n’ont pas été comblés…. L’idée de ce livre était vraiment attrayante mais n’a pas été abordé comme je l’espérais. 

Les mystères (si vous aimez avoir des questions aux questions que vous vous posez, eh bien c’est raté ici) et les non-dits se retrouvent tout au long de la trame. Je dois avouer qu’encore à l’heure actuelle, j’essaie de comprendre quelle était la fin… L’auteur ne clôt pas son livre de manière définitive et laisse le lecteur dans l’interrogation et dans le vent, si je puis dire. Si vous voulez du suspens, fuyez… C’est plutôt l’ennui qui vous guettera. 

Si je devais à tout prix tenter de trouver un seul point positif dans ce roman, ç'est que l’auteur se cantonne en de petits chapitres pour faire évoluer (ou tente de le faire) son histoire. Malgré tout, le livre aurait pu - selon moi - faire la moitié des pages vu qu’il n’y a rien ou très peu qui s’y passe.

J’abandonne un livre que j'ai eu envie de délaisser à plusieurs reprises, ce qui est très exceptionnel de ma part! A chaque page, j’espérais un retournement de situation où l’auteur m’aurait alors surprise. Hélas, ce moment n’est jamais arrivé et je me suis ennuyée. 

Je laisse le bénéfice du doute à ce livre, peut-être que je ne l’ai pas lu au bon moment, dans les bonnes conditions… A relire donc mais alors dans quelques années….

lundi 5 février 2018

"L'appel du néant" de Maxime CHATTAM - Thriller



> Quatrième de couverture <

Tueur en série... Traque infernale. Médecine légale. Services secrets. ... Terrorisme. La victoire du Mal est-elle inéluctable ? Ce thriller va détruire vos nuits et hanter vos jours.

Avant toute chose, il faut savoir que ce livre est le troisième opus de la trilogie suivant les enquêtes de Ludivine Vancker. Il vient après « La conjuration primitive » et « La patience du diable ». Des rappels sont faits au fil de l’histoire mais, contrairement à d’autres livres (je pense surtout au livre « Le tueur au miroir »), il peut tout à fait se lire indépendamment des deux premiers. Ce que j’ai d’ailleurs fait, sans le vouloir dans un premier temps.

Très grande fan de Maxime Chattam, je n’ai absolument pas été déçue par son dernier bébé même si, mais c’est mon opinion tout à fait personnelle, il a fait de gros changements dans son style d’écriture.

Tout d’abord, les chapitres sont plus longs qu’à l’accoutumée. Ensuite, le style d’écriture est moins fluide mais plus réfléchi. On quitte les thrillers sanguinolents pour se retrouver dans un sujet qui est, hélas, entièrement d’actualité : le terrorisme et sa lutte par des hommes et femmes de l’ombre.

Maxime Chattam a de très bonnes sources et cela se ressent dans le déroulé de l’histoire car tout semble cohérent. On se retrouve face à une réalité de terrain, tout à fait plausible, contrairement à ce qui est parfois filmé dans les films et séries américains.

Lectrice que je suis, j’ai tenté de trouver le coupable au long de l’intrigue et en fait, j’étais à chaque fois très loin du compte. L’auteur arrive à vous faire perdre vos repères et à vous faire douter quant à la machination mise en place. La dernière partie de l’histoire et plus particulièrement le final, sont absolument bluffants.


Malgré le changement opéré, je reste une inconditionnelle de Maxime Chattam, auteur qui arrive à se renouveler et, surtout, à sortir de sa zone de confort. Pour moi, il arrive à chaque fois à produire une petite pépite du genre. Pour beaucoup d'autres lecteurs (qui émettent avis mitigés), il se serait perdu dans les méandres du terrorisme et d’une actualité encore trop brûlante, pour ma part, moi je lui tire mon chapeau!

dimanche 4 février 2018

"Pas un mot" de Brad PARKS - Thriller



Je remercie les éditions Mazarine et Netgalley pour m’avoir offert la possibilité de lire ce nouveau thriller de Brad Parks, seul écrivain avoir été lauréat des prix Shamus, Nero et Lefty, trois des prix les plus prestigieux aux États-Unis couronnant les romans policiers.
 

{ Quatrième couverture }
Le juge Scott Sampson s’apprête à aller chercher ses enfants à l’école. Et à plonger en plein cauchemar. Il reçoit un message anodin de sa femme adorée, Alison : elle ira récupérer les jumeaux pour les emmener chez le médecin. Alison rentre à la maison. Seule. Elle n’a jamais envoyé ce texto. Le téléphone sonne. Les enfants ont été enlevés. Les ravisseurs n’exigent pas de rançon, mais des verdicts sur commande : si le juge n’obéit pas à leurs demandes, les petits le payeront très cher. Et évidemment : « Pas un mot ! » C’est le début d’un calvaire où chantage, mensonge et paranoïa feront vivre l’enfer à ces parents prêts à tout pour récupérer leurs enfants, quels que soient les dangers, les sacrifices et les compromissions.

Thriller juridique rondement mené où le suspens grandit au fil des pages et le final en est l’apothéose. En lisant ce livre, vous découvrirez les arcanes du pouvoir judiciaire américain. J’avoue qu'étant juriste, j’ai craint de tomber dans des labyrinthes pas forcément à la portée de tout quidam. Et bien détrompez-vous, l’auteur détricote tout ça et vous le rend accessible.

Dans plusieurs situations, le lecteur peut aisément se mettre dans la peau du juge Sampson et se questionner sur la façon de réagir aux terribles cas de conscience auxquels un juge doit faire face. Les émotions sont  palpables, sans tomber dans le larmoyant pour autant et tout en étant cohérent. On se met à douter de tout et de tout le monde, la paranoïa ne faisant qu’augmenter au fil de l’histoire. On se pose énormément de questions : Qui peut bien être le cerveau de l’histoire ? Pourquoi ? Comment les ravisseurs connaissent-ils si bien la famille ?

L’auteur s’amuse à balader les lecteurs en utilisant des fausses pistes et des retournements de situation. Lorsque vous pensez avoir découvert le fin mot de l’histoire, Brad Parks s’amuse de vous. Quand vous penserez avoir découvert le coupable, vous vous serez fait avoir et ça, c’est vraiment plaisant car peu d’écrivains arrivent à le faire.

Si je devais vraiment trouver un point négatif, ce sont les quelques longueurs présentes au fil de ces 508 pages. Malgré tout, vous passerez un bon moment à sa lecture !!

CHANGEMENT D'ADRESSE

QUI DIT NOUVEAU MOIS, DIT NOUVEAUTES! Depuis quelques temps, j'étais un peu moins présente sur les réseaux sociaux et pour ca...