lundi 27 novembre 2017

"Retour à la poussière" de Matt GOLDMAN - Policier




< Quatrième de couverture >
Comment résoudre un meurtre sans la moindre preuve exploitable ? C’est la difficulté que rencontre le privé Nils Shapiro. Son ancien collègue de la police d’Edina, Anders Ellegaard, vient en effet de l’appeler au sujet d’une affaire pour le moins étrange. Maggie Sommerville a été retrouvée assassinée dans sa chambre mais, problème : le cadavre, la scène de crime et la maison entière sont noyés sous une épaisse couche de poussière provenant de centaines de sac d’aspirateur éventrés. Espérer y retrouver l’ADN de l’assassin relève de l’utopie pure et simple.
Nils se lance malgré tout dans l’enquête et découvre une mystérieuse jeune femme dont l’identité, si elle était révélée, pourrait détruire toute la famille Sommerville. Et quand le FBI s’empare de l’affaire...


Je remercie les éditions Calmann-Levy et Netgalley pour la découverte de ce roman policier. Le résumé me donnait envie et je n’ai pas été déçue. Même s’il ne s’agit pas forcément du livre de l’année, j’y ai passé un bon moment de lecture et d’évasion (ce que je demande aux livres que je lis pour le moment).

Tous les ingrédients du bon roman policier, selon moi, sont présents : un détective privé/policier doté de failles, un service de police dépassé par les événements, une bonne intrigue, un jeu de chat et de la souris entre coupable et autorité, une touche d’humour,...

L’auteur, Matt Goldman, présente la ville de Minneapolis et la décrit comme un personnage à part entière (un peu comme dans le livre « Les chiens de Détroit de Jérôme Loubry). L’auteur avoue lui-même, dans ses remerciements, qu’il espère que son bouquin sera considéré comme une lettre d’amour à sa ville. Le lecteur a l’impression de s’y promener, d’en « découvrir » ses routes et paysages, de ressentir les affres du climat polaire hivernal qui y règne. Cela m’a, en tout cas, donné l’envie de m’intéresser plus à cette ville des Etats-Unis, beaucoup plus méconnue et parfois oubliée de la littérature américaine, comparativement à des villes comme New-York ou Los Angeles.

J’ai apprécié la façon dont l’auteur décrit ses personnages, de manière juste et sans ambages. Il est facile de s’y attacher (même aux personnage secondaires comme Beth ou Perry...) et surtout à Nils Shapiro, détective privé et personnage principal. Ce dernier pourrait être réutilisé dans une suite car il a tout ce que le public aime chez les « policiers » : du charme, de l’humour (parfois noir), de la perspicacité et une bonne dose d’effronterie.

Il ne s’agit pas à proprement parler d’un livre à suspens mais il est doté d’une bonne intrigue. La découverte du vrai coupable ne se fera qu’en fin de livre lorsque tous les éléments commenceront à s’emboîter et pas, de la manière qu’on aurait pu croire... Le coupable idéal ne l’est pas forcément...

Premier roman de cet auteur, il m’a donné envie de le suivre et de lire ses prochains bouquins.

mercredi 22 novembre 2017

" Ma mère avait raison" d'Alexandre JARDIN - Auto-biographie


"Il faut avoir le courage d'aimer" : voici le leitmotiv de la vie de Fanou, devise toujours d'actualité aujourd'hui.


Un livre de confessions préposthume d'un fils à sa mère

Je remercie Netgalley et les éditions Grasset de m'avoir offert l'opportunité de découvrir le dernier roman d'Alexandre Jardin.


<Quatrième de couverture>
Ce roman vrai est la pierre d’angle de la grande saga des Jardin. Après le portrait du père merveilleux ("Le Zubial"), du sombre grand-père ("Des gens très bien"), du clan bizarre et fantasque ("Le roman des Jardin"), voici l’histoire de la mère d'Alexandre. On y découvre une femme hors norme, qui ose tout, et qui s’impose comme l’antidote absolu de notre siècle timoré.
Elle est dans les yeux de son fils l’héroïne-née, la tisseuse d’aventures, l’inspiratrice des hommes, la source jaillissante de mille questions – elle est le roman-même.
Un roman qui questionne, affole, vivifie et rejoint la joie du fils. Mais la magicienne, hélas, n’est pas éternelle.
Certaines femmes, pourtant, ne devraient jamais mourir.


La courte (216 pages) mais intense confession intimiste d'Alexandre Jardin représente tout ce qu'il n'a pas su dire à sa mère (toujours en vie), fantasque et libérée.
Au fil des pages, on y découvre des anecdotes familiales sur plusieurs générations. Ne connaissant pas la biographie d'Alexandre Jardin, j'ai totalement découvert son itinéraire de vie. A de nombreuses reprises, j'ai eu l'impression que sa famille et lui avaient vécu plusieurs vies en une seule (tel l'arrière-grand-père qui était en compagnie de Jean Jaurès lors de l'attentat au café du Croissant - le grand-père, directeur de cabinet de Laval, lors de la rafle du Vel’ D’Hiv’ – les amants Claude Sautet ou Pierre Caro, ce dernier ayant patienté plus de trente ans avant de pouvoir épouser sa bien-aimée,...).

Hurlant l'amour qu'il porte à sa truculente mère (Stéphane, Fanou pour les intimes), l'écrivain décide de le faire tant qu'elle est encore de ce monde (81 ans à l'écriture du livre), tout en ne sachant pas si elle lira un jour cette lettre de confessions. 

J'avoue, qu'à certains moments, j'ai eu l'impression que le caractère totalement libéré de sa mère, a dû faire grandir l'auteur, celui-ci se faisant seul, mis de côté par sa mère qu'il admire pourtant tant alors qu'elle préférait vivre sa vie à 100%, pour elle et elle seule. Même si d'un côté, on ne peut être qu'admiratif par cette flamboyante, on se rend aussi vite compte du caractère "égoïste" de cette avant-gardiste.

Cet ode à l’amour maternel m’a permis de révéler une part d’Alexandre Jardin, ce qui m’a donné l’envie de découvrir ses autres écrits auto-biographiques.

lundi 20 novembre 2017

"Merfer" de China MIEVILLE - Science-Fiction



Merci aux éditions Pocket et à Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la "Masse Critique Mauvais genres".

Lors de la dernière Masse Critique de Babelio, le thème mis en avant était la littérature de l'imaginaire et le polar. Souvent oublié ou mis de côté, ce genre littéraire a pourtant de belles lettres de noblesse. 

Plusieurs livres proposés venaient du monde de la science-fiction. Novice dans ce genre littéraire qu'est la science-fiction, je me suis dit que c'était l'occasion de la découvrir.

J'ai donc reçu à domicile "Merfer" de China MIEVILLE. 

J'aime parcourir les "biographies" condensées qui commencent tous les livres des éditions POCKET car cela permet de découvrir l'auteur et son "domaine". Quelle ne fût pas ma surprise lorsque j'ai découvert celle de cet auteur qui comprend une page entière, pour un auteur certes encore jeune puisque né en 1972 (voir photo ci-dessous).




Ainsi, China Miéville a décroché tous les grands prix de l'imaginaire et ce, dès son premier roman! Cela promet beaucoup...

Vu la difficulté que j'ai à résumer ce livre, je préfère retranscrire la quatrième couverture : "La Merfer. Elle recouvre l'essentiel de ce monde. Son dense réseau de rails, auquel on ne connaît ni début, ni fin, est la seule voie pour les hommes sur une terre devenue propriété d'un bestiaire terrible et fantastique. Parmi ces créatures, la plus formidable de toutes, la gigantesque taupe albinos : Jackie La Nargue. Et à ses trousses, le Mèdes, un train taupier mené par la capitaine Picbaie qui traque la bête telle une obsession. A ses côtés, le jeune orphelin Sham découvre l'univers de la chasse qui le mènera à ce train déraillé et au mystère caché dans ses entrailles. Il y fera une trouvaille énigmatique qui le conduira dans la plus folle des expéditions, jusqu'au bout de la Merfer, là où vivent les anges...".

Mes premières impressions sont un peu mitigées. D'un côté, j'ai apprécié ce livre pour l'avoir parcouru comme un roman d'aventure. De manière détournée, l'auteur aborde de nombreux thèmes encore d'actualité; dont notamment, la peur de l'étranger, de la différence. D'un autre côté, j'ai, parfois, eu du mal à m'y intégrer car le langage et l'écriture sont vraiment particuliers : de nombreux termes sont inventés et propres à l'univers de ce livre. Les noms des personnages sont longs et complexes. En tout cas, ce n'est pas toujours facile de s'y retrouver. A côté de cela, il faut reconnaître le talent de créativité dont fait preuve l'auteur.

Habituellement, j'apprécie les descriptions de type cinématographique dans les livres, ce qui me permet de me "téléporter" dans le décor implanté par l'auteur et de me plonger entièrement dans le bouquin. Ici, cela m'a été beaucoup plus ardu.

Malgré cette hésitation, cela reste une bonne découverte pour moi. Même si, je ne pense pas consacrer toutes mes prochaines lectures à ce genre littéraire, il est possible qu'à l'avenir je me plonge à l'occasion dans l'un ou l'autre livre de ce type.

samedi 18 novembre 2017

"Les chiens de Détroit" de Jérôme LOUBRY - Thriller


Je remercie Netgalley et les éditions Calmann-Levy de m’avoir fait découvrir le premier livre de cet auteur, Jérôme Loubry.



Véritable page-runner & petite pépite dans le milieu du thriller

Ce thriller vous fera découvrir une enquête policière menée à 15 ans d’intervalles (fin des années 90 et en 2013) en vue d’arrêter le Géant des Brumes, ainsi surnommé par la presse, kidnappeur et tueur d’enfants qui sévit dans la ville de Détroit.
Le livre est « découpé » en trois parties : Stan (premier inspecteur qui a enquêté sur les meurtres perpétrés par le Géant des Brumes, au début de ses méfaits), Sarah (enquêtrice qui reprend l‘enquête en 2013 au côté de Stan, après une nouvelle vague de disparition d’enfants) et le Géant des Brumes lui-même. Les chapitres sont courts et donnent envie aux lecteurs de tourner les pages, afin de découvrir la suite du récit. 
Alors que les thèmes abordés sont les kidnappings et meurtres d’enfants, la ville de Détroit occupe une place particulière et devient un personnage à part entière du livre. L’auteur nous apprend plein de choses sur la cité et nous la transpose, pour que nous lecteurs, ayons l’impression de nous y retrouver. Ville autrefois la plus riche des Etats-Unis, elle a connu un déclin continu encore plus fort suite à la crise des subprimes en 2008. Suite à ladite « chute », les dommages collatéraux ne sont que multiples : les services publics victimes de sérieuses coupes budgétaires, les habitants expulsés sans pitié par les banques dont le seul intérêt était de récupérer leur argent, la police se trouvant fort démunie face aux disparitions d'enfants,...
Jérôme Loubry nous fait découvrir de manière très réaliste et juste cette ville de Détroit ; sans en oublier les côtés moins « glamours » comme les expulsions quotidiennes, les abandons de quartiers tout entier, le désarroi de familles pour lesquelles le rêve américain vole en éclat.
La psychologie des personnages est très finement abordée au point que le lecteur ne peut que s’y attacher : que ce soit pour Stan, flic bourru alcoolique que sa femme a quitté en emmenant leur fils ou Sarah, jeune enquêtrice trentenaire qui revient à Détroit, sa ville natale. Le nombre de personnages est limité mais cela permet à l’auteur de s’y atteler pleinement. Les héros présentent ici des failles ; contrairement à de nombreux thrillers où l’on se retrouve face à des super-héros policiers.
Alors que le livre alterne entre enquête menée fin des années 90 et celle en 2013 suite aux nouvelles disparitions d’enfants, des secrets et rebondissements ponctuent la trame.
Comme vous pourrez le constater, je ne trouve pas de réels points négatifs à ce thriller/polar. Cela faisait un petit temps que je n’avais pas lu un aussi bon suspens de la sorte. L’écriture est fine et sans bla-bla inutiles. S’il ne fallait trouver qu'un désavantage dans ce livre, cela serait la fin qui se dévoile un peu trop vite.
Au vu de la qualité de ce premier roman, il me tarde de découvrir le prochain livre de ce nouvel écrivain.

jeudi 2 novembre 2017

Grand Prix des Lecteurs par Le Grand Livre du Mois - Edition 2017

Cette année, j'ai eu la chance de faire partie de l'aventure du "Grand Prix des Lecteurs" par le Grand Livre du Mois, que je tenais ici à remercier grandement de m'avoir donné cette chance.



12 livres ont été, préalablement, retenus et ont été offert aux membres du jury (dont votre serviteur ;-) :

* "La Chambre d'ami" de James LASDUN

* "Long Island" de Christopher BOLLEN

* "Le plus loin possible" de Maureen McCarthy

* "La fille d'avant" de J.P. DELANEY

* "Hôtel du Grand Cerf" de Franz BARTELT

* "La fille idéale" de Gilly MACMILLAN

* "A sa place" de Ann MORGAN

* "Le jour du chien" de Patrick BAUWEN

* "Le dernier péché" de Rebecka ALDEN

* "Tu tueras l'ange" de Sandrone DAZIERI

* "Ne fais confiance à personne" de Paul CLEAVE

* "Nulle part sur la terre" de Michael FARRIS SMITH

Une critique sur chacun de ces livres suivra mais surtout, n'hésitez pas à les découvrir.

Vous connaîtrez prochainement le gagnant du Grand Prix des Lecteurs - Edition 2017.

Edito


Bonjour à toi, lecteur!



Je te souhaite la bienvenue...


En deux ou trois mots : qui je suis? Je m'appelle Julie, j'ai dans la trentaine et je viens d'un petit pays, mondialement connu pour son chocolat et son surréalisme : la Belgique...

Si j'ai ouvert ce blog, c'est pour te faire découvrir mes lectures! Ben oui, tout simplement parce que j'en suis une vraie droguée! Pas un jour ne passe sans que je n'ouvre un livre, une revue, un ebook,....

Depuis toute petite, je lis et je lis de tout. Je peux passer de l'essai au thriller en passant par la SF, les Classiques de littératures, les livres sur l'actualité, la poésie.... Mais, j'avoue que j'ai une petite préférence pour le thriller (policier, polar,...).

Alors j'espère que je pourrai te faire découvrir de nouvels horizons. Bonne lecture ;-)

CHANGEMENT D'ADRESSE

QUI DIT NOUVEAU MOIS, DIT NOUVEAUTES! Depuis quelques temps, j'étais un peu moins présente sur les réseaux sociaux et pour ca...