samedi 1 juin 2019

CHANGEMENT D'ADRESSE




QUI DIT NOUVEAU MOIS, DIT NOUVEAUTES!

Depuis quelques temps, j'étais un peu moins présente sur les réseaux sociaux et pour cause, je vous préparais une petite surprise....

Comme je n'étais pas satisfaite à 100% du graphisme de mon blog et grâce à l'aide inestimable de Christophe (il se reconnaîtra ;), mon blog migre vers une nouvelle adresse.

Les anciens articles y ont été importés et vous pourrez me retrouver dorénavant à l'adresse: www.musemaniasbooks.com 

En plus d'un nouveau blog, vous pourrez constater que j'ai dorénavant un très beau logo (encore merci Christophe!). Etant souvent dans les îles et surtout en compagnie de ma chienne Lizzie, il est très représentatif.


N'hésitez pas à vous y abonner pour ne rien râter et surtout à me dire ce que vous en pensez. Vos suggestions et avis sont toujours les bienvenus.

Pour fêter ça, un concours viendra bientôt, restez connectés!

vendredi 31 mai 2019

"Fantazmë" de Niko TACKIAN - Polar


> Quatrième de couverture <
Janvier 2017. Dans une cave du 18e arrondissement de Paris, un homme est retrouvé, battu à mort. Sur place, beaucoup d’empreintes et un ADN ne correspondant à rien dans les fichiers de police. Le commandant Tomar Khan pense à un règlement de compte. Le genre d’enquête qui restera en suspens des années, se dit-il.
Mais voilà, l’ADN relevé sur les lieux a déjà été découvert sur le corps d’un dealer albanais, battu à mort dans une cave lui aussi. Et bientôt la rumeur court dans les quartiers chauds de Paris, celle d’un tueur insaisissable, un Fantazmë, le « spectre » en albanais.
Tomar et son équipe se lancent dans l’enquête et seront très vite troublés par le parcours des victimes, qui de leur vivant cultivaient carrément le sordide. Pourtant Tomar s’accroche à son devoir de flic, d’autant plus que son avenir lui semble menacé : un lieutenant teigneux de l’IGPN, la police des polices, a convoqué son adjointe, Rhonda, pour l’interroger sur un couteau, une pièce à conviction dans une affaire de meurtre mystérieusement disparue des Archives. Or, ce couteau, c’est celui de Tomar, et si on remonte jusqu’à lui…

-  Spécificités - 
* Editions: Calmann-Levy (ici, Le Livre de Poche)
* Paru le 03/01/2018
* Nombre de pages : 282

Le mois de mai a été chargé en lecture pour nous, membres du jury pour le Prix des Lecteurs des éditions du Livre de Poche. En effet, ce n’est pas deux livres mais bien trois que nous avons eu la chance de recevoir. 

Voici les titres :
- « Le brasier » de Vincent Hauuy 
- « Fantazmë » de Niko Tackian 
- « L’heure des fous » de Nicolas Lebel

Voilà donc déjà une belle brochette d’auteurs masculins pour ce mois, signe du retour du beau temps, de l’éclosion des fleurs et des plus longues soirées à siroter un verre en terrasse (ou des draches nationales, du pollen à foison et des soirées frisquettes à passer sous un plaid, c’est selon le point de vue mais surtout, selon l’endroit géographique où l’on a la chance de se trouver ; à vous de voir donc…, en Belgique, nous n’avons pas été fort gâtés).

Il y a déjà près d’un an, j’avais eu la chance de lire la suite du livre « Le tricycle rouge » par l’intermédiaire de la maison d’édition Hugo Thriller et comme pour son premier thriller, Vincent Hauuy avait eu le don de me surprendre par son écriture maîtrisée du suspens. Ayant eu un coup de coeur pour ce livre, je maintiens donc mon opinion et garde ma chronique de l’époque (je n’en dis rien de plus dessus à part que vous pouvez bien entendu la retrouver sur mon blog). 

Concernant « Fantazmë » de Niko Tackian. Que dire? Si vous m'êtes fidèle, vous avez déjà pu vous rendre compte qu’il fait partie de mes auteurs français fétiches. Depuis que je l’avais découvert par son roman « La nuit n’est jamais complète », j’étais tombée sous le charme de sa plume. Cela s’était maintenu avec « Toxique », premier tome de la série Tomar Khan. 

Plus qu’un thriller, on est ici avec sa suite, dans le polar pur et dur. Ce n’est pas forcément un genre facile à manier et pourtant, Niko Tackian le fait avec brio. A l’inverse d’un héros plein de charme devant lequel les midinettes tomberaient comme des mouches, Tomar Khan est un écorché vif de la vie, qui puise sa force à travers les blessures de la vie. A nouveau, il sera confronté à des choix difficiles, qui pourront mettre en difficulté tant sa vie privée que professionnelle.

Lors de ma dernière visite à la Foire du Livre de Bruxelles cette année, j’ai pu rencontrer un auteur humble, assez timide malgré le talent qui entoure son écriture. Il est une force vive de la nature physiquement et est resté proche de ses lecteurs. Ses paroles ne seront jamais d’un mot plus haut que l’autre. C'est toujours agréable de constater la patience et le temps qu’il nous consacre.

J’avais déjà beaucoup apprécié « Toxique » mais encore plus, cette fois-ci pour « Fantazmë ». Les personnages sont encore plus aboutis et chacun est attachant par les failles qu’il présente. Beaucoup plus proche de la réalité que certains autres romans policiers, tout n’y coule pas de source (coupes financières dans les services des forces de l’ordre, société qui tourne au ralenti depuis les attentats qui ont changé à jamais le visage de Paris, les difficultés bureaucratiques, le passé tortueux de certains qui peut encore avoir des répercussions de nombreuses années plus tard).

Comme dans ses précédents livres, l'écriture de Niko Tackian reste très cinématographique ou télévisuelle. Étant scénariste de métier, cela doit être une sorte de déformation professionnelle mais cela me plaît particulièrement pour rentrer au plus profond de l’histoire. Si à chacun de ses thrillers, la qualité s’en trouve encore plus améliorée comme c’est le cas avec les trois que j’ai lus, nous aurons alors face à nous un des maîtres du genre en la personne de Niko Tackian (ce qu’il est déjà pour moi ;) RETENEZ DONC BIEN CE NOM!


Au sujet du troisième livre sélectionné pour le mois de mai, je connaissais l’auteur, Nicolas Lebel pour l’avoir rencontré à la Foire du Livre de Bruxelles où j’avais pu échanger avec lui en toute simplicité. Doté d’un très grand sens de l’humour (il suffit de regarder la « lutte » acharnée qu’il mène avec Olivier Norek sur les réseaux sociaux et en particulier, sur Facebook) et d’une vivacité de l’esprit, j’avais vraiment passé un très bon moment. Pourtant, je n’avais pas encore pris le temps de me glisser dans un de ces livres mais grâce à ce jury, c’est chose faite. J’ai plutôt bien apprécié. Viendra donc bientôt ma chronique sous peu.

- Souvenir de la Foire du Livre de Bruxelles 2019 - 

mardi 28 mai 2019

"Une sirène à Paris" de Mathias MALZIEU - Roman


> Quatrième de couverture <
Juin 2016, la Seine est en crue et Gaspard Neige trouve sur les quais une sirène blessée qu'il ramène chez lui. Elle lui explique que tous les hommes qui entendent sa voix tombent amoureux d'elle et en meurent, mais, convaincu que son coeur est immunisé depuis sa rupture, Gaspard décide de la garder jusqu'au lendemain dans sa baignoire.

-  Spécificités - 
* Editions: Albin Michel (ici, aux éditions de l’Actu Littéraire)
* Paru le 30/01/2019
* Nombre de pages : 238

Premier livre lu dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs de l’Actu Littéraire et c’est déjà un petit coup de coeur pour moi. A nouveau, je succombe au charme poétique de Mathias Malzieu.

Je connaissais cet auteur, d’abord comme chanteur du groupe de rock Dionysos et ensuite, j’avais découvert sa plume dans son auto-biographie, « Un vampire en pyjama ». Il y racontait comment il avait fait face à la découverte de la maladie orpheline dont il souffrait (une aplasie médullaire nécessitant une greffe de moelle osseuse)et le cheminement de son traitement. Il y rendait hommage tant au personnel soignant qu'au personnel médical pour l’aide physique et psychologique prodigués. L’ayant lu après avoir été moi-même gravement malade, il m’avait particulièrement touché par son ode à la vie et par sa manière d’appréhender ce milieu médical.

Ici, nous nous retrouvons dans une oeuvre de pure fiction. Tout commence par une crue de la Seine sans précédent, inondant de nombreuses rues. Jeune parisien et passionné de musique, Gaspard vit un peu en dehors de la réalité, sur une péniche, théâtre de spectacles hauts en couleurs créé et légué par sa grand-mère. En rentrant un soir chez lui, il découvre une sirène blessée sur les quais et décide aussitôt de la ramener chez lui pour la soigner dans sa baignoire. Tout le monde sait que quiconque entend le chant d’une sirène ne tardera pas à y succomber et à en mourir. Pourtant, tout ne se passera pas comme prévu…

Avec, au départ, un conte raconté aux enfants dès leur plus jeune âge, Mathias Malzieu arrive à ensorceler même les plus âgés des lecteurs. Des sujets plus brûlants qui ont cours dans notre société actuelle, tels que la peur de l’autre, la difficulté dans l’amour du différent et du non-politiquement correct, sont finalement abordés poétiquement. Ce n'est pas seulement une histoire d’amour mais c’est là tout le talent de cet auteur qui nous transporte dans cet univers si enchanteur. 


Quelle tristesse d'arriver à la fin de cet livre et de devoir le refermer. On aimerait qu’il s’éternise ou en tout cas, qu'il puisse durer plus longtemps. On pourrait s’y perdre encore durant de nombreuses heures et pourquoi pas comme sous le chant d’une sirène....

lundi 20 mai 2019

"37 fois" de Christopher J. YATES - Thriller

Voici enfin que commence mon aventure en tant qu’Explorateur pour le site lecteurs.com. Cette mission débute par un événement lié aux Quais du Polar qui ont eu lieu - comme chaque année - à Lyon, fin du mois de mars. Premier livre reçu à cette occasion : « 37 fois » de Christopher J. Yates, paru chez Le Cherche Midi.


- Quatrième de couverture - 

1982 : dans une petite ville de montagne au nord de New York, trois jeunes adolescents, Hannah, Patrick et leur ami Matthew, sont liés à jamais par une affaire tragique. 

2008 : Hannah, journaliste judiciaire, est mariée à Patrick. L’équilibre du couple vacille le jour où elle décide d’écrire un livre consacré au fait divers qui a marqué leur adolescence. Depuis toujours, Patrick redoute le moment où sa femme va s’approcher de ce « monstrueux secret » qui plane au-dessus de leur mariage, qui peut ressurgir et briser leur couple. Au même moment, Matthew réapparaît dans leur vie. 

Dans ce récit à la tension constante, Christopher J. Yates distille les révélations d’une main de maître. Si chacun des personnages dissimule ses secrets, ses mensonges, chacun a aussi sa vérité. La sympathie et la confiance du lecteur vont de l’un à l’autre jusqu’à l’ultime rebondissement. Ce roman, hanté par la culpabilité et les non-dits, où la menace est permanente, est un véritable chef-d'oeuvre du genre.

- Spécificités -
Editions : Le Cherche Midi
Pages : 488
Date de parution :  21/03/2019

Dès que j’ai découvert la quatrième de couverture, j’ai eu envie de lire ce livre car le résumé me tentait assez. En effet, les récits basés sur les secrets partagés durant l’adolescence mais tus durant de longues années et qui reviennent hanter les personnages sont un de mes thèmes de prédilection. En plus, comme vous pouvez le voir sur mon blog, les thrillers et polars s’enchaînent et je n’arrive pour l’instant pas à m'en faire quitte. Ayant le cerveau embouteillé par plein de choses, il me faut de l’évasion, ce que m’offre ce genre littéraire.

D'un petit village niché au fin fond de l’état de New York, on fait la connaissance de trois pré-adolescents qui partagent ensemble leur temps libre : Matthew (que j’ai senti comme le beau bad-boy du collège), Hannah (la jeune fille qui n’assume pas encore sa féminité mais qui souhaite faire partie de la cour des grands) et Patrick (le fidèle acolyte de Matthew, né dans une famille bourgeoise). Un jour, un événement tragique va les lier à jamais (de là, vous pourrez enfin comprendre le fameux titre des « 37 fois ») et dont les réelles conséquences n’apparaîtront que des années plus tard.

Vous l’aurez compris, les non-dits, les mensonges, les omissions fautives mais aussi la culpabilité constitueront la trame de cette histoire. Racontée par chacun des protagonistes sur trois décennies, ce récit alterne passé et présent. Les trois personnages principaux sont autant de voix narratives où le lecteur peut se rendre compte que la manière d’appréhender certains événements changent selon le milieu social, le sexe de l’individu ainsi que notamment sa maturité. 

Donc, voici le premier livre reçu dans le cadre de mon aventure des Explorateurs du site que j’aime beaucoup pour la diversité qu’il offre à ses internautes : www.lecteurs.com. Vous pourrez bientôt découvrir le second mais chut pour l’instant, c’est encore une surprise pour vous ;) Ici, pour moi, cela a été un bon livre mais je n’ai pas été aussi emballée que j'aurais cru l'être. 

Attention, cela n’a pas été une mauvaise lecture pour autant. C’est juste que je m’attendais à un peu plus, au vu de ce qui était présenté dans le résumé. Les surprises n’ont pas été au rendez-vous et j’ai, parfois, trouvé que les choses coulaient un peu trop de source. Vous voyez quand vous vous dites dans un livre : « Celle-là, je l’ai vue arriver à des kilomètres ou c’est un peu comme le nez au milieu du visage ». L’auteur n’a pas su me retourner le cerveau et a employé un peu trop de facilités, maintes fois rencontrées dans d’autres bouquins du même style.

Par contre, j’ai beaucoup apprécié découvrir cette région forestière des Swangun, dans le nord de l’Etat de New York que je ne connaissais pas. Je dois dire que l’auteur a vraiment su m’y transporter par de complètes descriptions visuelles. Autre point qui m’a particulièrement attirée dans la mise en place des décors de l’époque présente est que cela se déroule à New York, ville chère à mon coeur et que j’aime chaque fois parcourir au travers de mes lectures, à défaut d’y être.

Ainsi, même si ce thriller m’a laissé un petit goût de trop peu, il pourra aisément vous divertir, notamment en vous faisant voyager dans ces paysages montagneux ainsi que dans la grosse pomme, ville qui ne dort jamais.

Un tout grand merci à lecteurs.com et à l’éditeur « Le Cherche Midi » pour l’envoi de ce livre.

mardi 14 mai 2019

"Les jumeaux de Piolenc" de Sandrine DESTOMBES - Thriller


> Quatrième de couverture <
Août 1989. Solène et Raphaël, des jumeaux de onze ans originaires du village de Piolenc, dans le Vaucluse, disparaissent lors de la fête de l'ail. Trois mois plus tard, seul l'un d'eux est retrouvé. Mort.
Juin 2018. De nouveaux enfants sont portés disparus à Piolenc. L'histoire recommence, comme en macabre écho aux événements survenus presque trente ans plus tôt, et la psychose s'installe. 
Le seul espoir de les retrouver vivants, c'est de comprendre enfin ce qui est arrivé à Solène et Raphaël. Au risque de réveiller de terribles souvenirs.

-  Spécificités - 
* Editions: Hugo Thriller
* Paru le 03/05/2018 
* Nombre de pages : 397

Phénomène littéraire dès sa sortie, ce thriller a connu un succès retentissant, tout le monde en parlait : que ce soit sur Facebook ou les réseaux sociaux, dans la presse ou dans les revues littéraires. Lorsqu’un bouquin connaît ce genre de célébrité, je préfère attendre un peu de temps avant de m’y plonger pour ne pas me laisser trop influencer par ce que je peux en lire, que les critiques soient dithyrambiques ou assassines. 

Maintenant que l’auteure, Sandrine Destombes, a sorti un nouveau thriller (« Le prieuré de Crest »), en cas de coup de coeur, je ne devrai pas attendre des mois avant de pouvoir me replonger dans une de ses oeuvres et y retrouver sa plume. J’ai aussi, enfin, pris le temps de découvrir cette auteure qui est, par ce livre, déjà à la publication de son cinquième thriller.

Lors de la fête de l’ail, dans un petit village du sud de la France, dans le Vaucluse, Solène et Raphaël, des jumeaux disparaissent sans laisser de trace. Quelques mois plus tard, l’un des deux est retrouvé décédé. S’écoulera, ensuite, de nombreuses années, sans que personne n’entende plus parler d’eux.
Trente ans plus tard, dans ce même village de Piolenc, les enfants se remettent à disparaître et le mystère s’épaissit au fil des jours. 

De par le choix de chapitres ne comptant que peu de pages, Sandrine Destombes peut se targuer d’envoyer du lourd en matière de suspens. Une fois un chapitre terminé, on se dit qu’on n’en lira plus qu’un ensuite, mais en fait, c’est chose impossible car on veut savoir ce qui a pu bien se dérouler lors de cette fête de l’ail en 1989. Je pense qu’elle aime jouer avec nos nerfs et c’est réussi. 

Autre point particulièrement positif trouvé à ce livre est de m’avoir fait découvrir une région de France que je ne connaissais pas, où l’odeur du soleil et le chant des cigales sont omniprésents. Cela fait du bien de quitter un peu les grandes villes où ont lieu très souvent les thrillers à l’heure actuelle. 

J’avoue que cette enquête menée sur 30 ans à la suite de la disparition des jumeaux Solène et Raphaël m’a beaucoup plue, surtout par le twist engagé par l’auteure aux deux tiers de l’histoire car c’était assez culotté. J’ai déjà pu remarquer que les auteurs ayant signés chez Hugo Thriller ont ce talent de sortir des sentiers battus et d’oser des choses que leurs contemporains ne font pas forcément. Chapeau bas donc à cette maison d’éditions pour dénicher ces petites pépites (je pense aussi à mes chouchous : Vincent Hauuy ou Jacques Pons entre autres).


Un tout grand merci aux éditions Hugo Thriller pour leur confiance.

vendredi 3 mai 2019

"Succion" d'Yrsa SIGURDADOTTIR - Thriller


- Quatrième de couverture - 

Assise sur les marches glaciales devant l'entrée de sa nouvelle école, Vaka regrette de n'avoir pas mis un manteau plus chaud. Apparemment, son père a oublié de venir la chercher, sa mère a oublié de lui donner de l'argent de poche cette semaine et l'école est déjà fermée. On ne peut décidément pas se fier aux adultes. Résignée à attendre, elle voit bientôt une petite fille approcher. Vaka la reconnaît tout de suite : elle est dans sa classe, c'est celle à qui il manque deux doigts. La petite fille habite juste derrière l'école, alors Vaka lui demande si elle peut venir chez elle passer un coup de téléphone pour appeler son père. Plus personne ne reverra jamais Vaka. 
Dégradé et relégué au plus bas de l’échelle après les polémiques qui ont entouré sa dernière enquête, l'inspecteur Huldar doit se contenter des chiens écrasés. Jusqu'au jour où on le charge d'une vérification de routine qui bascule dans l'horreur lorsque, après un signalement anonyme, il trouve deux mains coupées dans le jacuzzi d'une maison du centre-ville. Huldar ignore encore que cette mutilation n'est que la première d'une longue série.

- Spécificités -
Edition originale :  Actes Sud (Actes Noirs)
Pages :  407
Date de parution :  01/05/2019

Avec le patronyme « Sigurdadottir », je connaissais l’écrivaine islandaise Lilja qui m’avait surprise par son roman noir « Piégée » (premier tome de la trilogie Reykjavik noir) découvert l’année passée dans la sélection, en lice pour le Prix du Meilleur Polar 2018 des éditions Points (voir ma chronique : https://musemaniasbooks.blogspot.com/2019/01/piegee-de-lilja-sigurdardottir-polar.html). Même s’il n’avait pas gagné le premier prix et grâce au talent de l'auteur, j'avais découvert une Islande, loin des paysages de cartes postales. C’est pourquoi je n’ai pas hésité à acheter les deux tomes suivants. 

Ici, avec « Succion », nous avons Yrsa, aussi islandaise, mais qui n’a aucun lien de parenté avec la première. Même si elles ne partagent pas d’attache familiale, leur don pour le roman noir et le thriller est commun et indubitable. Même si l’Islande est l’un des pays disposant de l’un des plus faibles taux de criminalité du monde, il faut remarquer que leurs auteurs ont une imagination débordante et comptent beaucoup dans l’univers du polar. 

Malgré des meurtres violents qui s’enchaînent et des victimes qui deviendront elles-mêmes bourreaux et inversement, la plume d’Yrsa apporte une touche de sensibilité à ce récit bien sombre, cerné du froid polaire qui balaie les plaines islandaises. 

L’inspecteur Huldar est l’anti-héros par excellence après avoir été rétrogradé suite à des démêlés lors d’une précédente enquête. Les événements feront qu’il devra refaire équipe avec Freya, psychologue pour enfants, elle-même tombée en disgrâce. Alors qu’Huldar doit se contenter d’enquêter sur une lettre menaçante trouvée dans une capsule temporelle enterrée il y a 10 ans, la découverte d’une paire de mains dans un jacuzzi va le forcer à une chasse à l’homme s’il veut éviter que les meurtres se multiplient. 

Le rythme du livre n’est pas forcément mené tambour battant comme cela peut être le cas avec des auteurs anglo-saxons mais posément et précisément comme seuls les auteurs nordiques savent le faire. Cette atmosphère si particulière est à double tranchant car soit on adore comme moi, soit on passe à côté. Yrsa Sigurdadottir sème de menus détails au fil des pages pour que finalement ils puissent s’emboîter et en faire un thriller digne des plus grands noms du genre. 

Ce livre « Succion » est le second tome où apparaissent les personnages de Huldar et de Freya. Même si je vous conseille comme d’habitude de toujours vous plonger dans les prémisses afin de pouvoir suivre l’évolution des histoires personnelles et professionnelles des protagonistes, ce livre peut-être lu indépendamment du premier tome « ADN », paru chez Actes Sud/Actes Noirs (et chez Babel depuis aujourd’hui, 1er mai 2019). 

Cela a d’ailleurs été mon cas, ayant eu des difficultés de lecture après mon retour de congé et la perte d’un de mes chats. Je n’ai donc pas eu le temps de lire « ADN » avant « Succion » mais l’auteure prend le temps de poser les décors ainsi que de rappeler des éléments du premier tome. Malgré tout, je trouve cela toujours un peu frustrant, c’est pourquoi une personne avertie en vaut deux. 

Je remercie BePolar.fr et les éditions Actes Sud / Actes noirs pour l’envoi de ce très bon livre. Il me tarde donc de lire « ADN » de la même auteure et de retrouver ce duo de personnages atypiques.

mardi 30 avril 2019

"L'été circulaire" de Marion BRUNET - Policier


- Quatrième de couverture - 

Fuir leur petite ville du Midi, ses lotissements, son quotidien morne : Jo et Céline, deux soeurs de quinze et seize ans, errent entre fêtes foraines, centres commerciaux et descentes nocturnes dans les piscines des villas cossues de la région. Trop jeunes pour renoncer à leurs rêves et suivre le chemin des parents qui triment pour payer les traites de leur pavillon.
Mais, le temps d'un été, Céline se retrouve au coeur d'un drame qui fait voler en éclats la famille et libère la rage sourde d'un père impatient d'en découdre avec le premier venu, surtout s'il n'est pas « comme eux ».

- Spécificités -
Edition : Le Livre de Poche
Pages : 247 
Date de parution :  03/04/2019

Second livre en lice pour le Prix des Lecteurs des éditions du Livre de Poche, pour le mois d’avril en compagnie de « Sauvez-moi » de Jacques Expert, j’avoue ne pas avoir compris sa sélection dans la catégorie « Polar ». Vous me direz que ce livre a pourtant remporté le Grand Prix de Littérature Policière. Et bien j’avoue que je ne discerne pas du tout cette catégorisation car on est loin du roman policier malgré ce qu’il est indiqué sur sa couverture. 

On y croise le chemin de deux soeurs (Céline et Jo) issue d’une famille de la classe modeste, âgées respectivement de 15 et 16 ans au fin fond de leur bourg à côté de Cavaillon, grillé par le soleil estival. Si Céline assume sa féminité par son extravagance vestimentaire et son look de jeune Lolita, sa soeur Jo est une rebelle dans l’âme. Alors que l’insouciance devrait rythmer leurs journées, Céline va devoir révéler un secret qui changera le cours de son existence mais aussi celui de sa famille. 

Même si cela a été une bonne lecture pour moi car je voulais connaître l’issue que l’auteure avait prévue à ce duo de soeurs méridionales, je l’ai trouvé très hors-sujet. Pas d’enquête, pas de disparition, ni de meurtre au coeur de l’intrigue avant les deux tiers de l’histoire. Beaucoup d’autres lecteurs ont eu ce ressenti comme j’ai pu le lire sur des sites de lecteurs du type de Babelio et cela m’a rassurée car j’avais eu peur d’être passée à côté de son essence. 

Le style d’écriture de Marion Brunet est agréable à lire et m’a littéralement emportée dans l’ambiance du Midi, pouvant sentir quasiment le soleil réchauffer ma peau et entendre les cigales chanter au coucher du soleil. Les difficultés quotidiennes familiales, les sentiments éprouvés sont finement décrits. Certaines choses sont assez évidentes et sans surprises (je ne tiens pas à avancer des événements trop concrets pour ne pas trop vous dévoiler l’histoire) mais cela ne m’a pas découragée pour autant dans ma lecture. 

Nonobstant cet hors-sujet, je tiens à faire remarquer que c’est loin d’être un mauvais livre mais je me serais plus attendue à le trouver dans la sélection de « littérature générale » où il y aurait très bien eu sa place. C’est dommage car si je m’en tiens au jury auquel j’appartiens, mon choix se portera alors vers le polar de Jacques Expert, (« Sauvez-moi ») digne représentant du genre et ce, même s’il m’a laissé un avis un peu mitigé (voir ma chronique pour ceux qui ne l’avaient pas encore lue: https://musemaniasbooks.blogspot.com/2019/04/quatrieme-de-couverture-nicolas-thomas.html).

CHANGEMENT D'ADRESSE

QUI DIT NOUVEAU MOIS, DIT NOUVEAUTES! Depuis quelques temps, j'étais un peu moins présente sur les réseaux sociaux et pour ca...